Les professionnels ont l’obligation de faire recycler leurs huiles de cuisson usagées.
Les Huiles Alimentaires Usagées (HAU) sont les huiles végétales et corps gras de cuisine usagés : huiles de friture, huiles de cuisson (dites « huiles de fond de poêle »), …
Ces huiles sont composées de matières grasses, souvent figées à température ambiante et contaminées par de l’eau et des impuretés de toute nature.
Elles proviennent essentiellement des industries agroalimentaires, des restaurants et métiers de bouche (traiteurs, charcutiers, …), de la restauration collective.
Depuis le 1er janvier 2016, le seuil qui déclenche l’obligation de valorisation est de 60 litres par an.
Ce seuil est à considérer par site et non pas pour la production totale d’une entreprise ayant plusieurs établissements.
Une Réglementation à respecter
Les huiles alimentaires usagées sont soumises à la réglementation générale en matière de déchets non dangereux (en référence aux articles R. 541-7 à R. 541-11 du code de l’environnement) et à ce titre la responsabilité du détenteur peut-être mise en oeuvre notamment en cas de pollution.
170 millions de litres d’huile de cuisson sont consommées dans la restauration privée et alimentaire. Ce qui en fait une quantité importante à valoriser ou à recycler !
En tant que bio déchets non dangereux au sens du code de l’environnement, toutes les huiles alimentaires usagées d’origine végétale doivent être collectées et recyclées par des entreprises agréées. Il est strictement interdit de les verser avec les eaux usées, ou de les mélanger avec d’autres déchets.
Les professionnels doivent pouvoir justifier que leurs huiles de cuisson usagées ont été collectées pour valorisation par un spécialiste agréé.
Des exemples de traitement
Les huiles alimentaires sont valorisables comme biocarburants. Une tonne d’huile usagée permet d’obtenir 1 200 litres de biocarburant.
Valoriser les huiles alimentaires usagées permet de réduire la consommation d’hydrocarbures dans le secteur des transports et de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
En effet, les biocarburants présentent des qualités techniques reconnues comme carburants et additifs. Le bioéthanol apporte de l’oxygène à l’essence ce qui permet une combustion plus complète du carburant. 1 litre d’huile valorisée permet d’éviter l’émission de 3kg de Co2, soit une réduction de 92% par rapport à l’utilisation du diesel.
Les huiles, après un traitement préalable de purification, peuvent être également valorisées en lipochimie, qui est à la base de la cosmétologie et de la savonnerie, mais qui produit aussi des lubrifiants, des additifs alimentaires, des huiles de décoffrage, etc.