Depuis plusieurs dizaines d’années, des filières de production ont été mises en place dans le but de promouvoir l’utilisation de biocarburants.
Les biocarburants se mélangent aux carburants traditionnels sans avoir besoin de transformer le moteur d’un véhicule. Pour le carburant diesel, le biocarburant est produit essentiellement à partir d’huiles végétales (tournesol, colza, soja) qui sont incorporées au gazole à hauteur de 7%. Aujourd’hui, les recherches s’orientent vers d’autre solutions pour produire du biodiesel comme la transformation des algues mais aussi celle des graisses alimentaires usagées.
Circuler avec des huiles alimentaires recyclées a déjà été réalisée avec une certaine réussite par le passé. On se souvient en particulier de la ville de Paris qui mît à l’essai de nouveaux carburants à base d’huiles alimentaires usagées pour faire fonctionner ses voitures d’entretien.
Dans le domaine de l’aéronautique, Boeing a inauguré avec la société chinoise Comac (Commercial Aircraft Corporation of China) un site de démonstration ayant vocation à transformer l’huile de cuisson usagée en biocarburant durable pour l’aviation. Cette structure emploie une technologie élaborée par Hangzhou Energy & Engineering Technology (HEET) qui élimine les rebuts que contient l’huile usagée et convertit l’huile obtenue en un combustible aéronautique. Elle pourrait produire jusqu’à 1,8 milliard de litres de biocarburant chaque année dans l’Empire du Milieu à partir d’huile de cuisson usagée ».
Si voler avec des huiles alimentaires recyclées est tout à fait réalisable, il est encore trop tôt pour affirmer que ce type de « bio-kérozène » sera le futur carburant renouvelable de demain pour l’aviation mondiale.